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samedi 10 décembre 2011

Concert de soutien aux expulsés des Sorins

CONCERT DE SOUTIEN Dimanche 11 décembre à partir de 14h30

Pour exiger que l’État organise le relogement des expulsé(e)s et la régularisation de ceux et celles qui sont sans papier, le Collectif des Sorins vous invite à un concert de solidarité de 14h30 à 23h le dimanche 11 décembre dans la salle des fêtes de la Mairie de Montreuil. (M° Mairie de Montreuil).

Sur scène : Sanseverino, Jeanne Cherhal, Lester Bilal, Chants de rage et
de révolte, Exxon, Faratouba, Fatoumata Diawara, Melocoton, Première
Ligne, Sébastien Hogg, Seb Martel, XV Blakara, et quelques surprises ...

A boire et à manger sur place !
Exposition photo sur la lutte des Sorins.
Venez nombreuses et nombreux !

8 commentaires:

  1. regard sur la fête des Sorins soutenue par la municipalité


    N’habitant pas à Montreuil, j’ai l’habitude de m’y rendre pour des soirées de soutien. Pourtant je suis frappé par l’ambiance glauque qui a régné hier. Peu de personnes et de militants que je connais et notamment des squats mais cela je l’ai compris plus tard. D’entrée je suis étonné par l’ambiance sécuritaire à l’accueil avec tous ces vigiles de la mairie et de membres du SO de la soirée (surement des expulsés à qui on n’a expliqué que de méchants perturbateurs pouvaient gâchés leur soirée). A intérieur au premier regard, l’ambiance est plutôt bon enfant et chaleureux et je ne regrette pas d’y être aller pour cette raison car les expulsés ont besoin de soutien financier.

    cependant plus tard la venue de Voynet et son discours à la tribune m’a choqué par son cynisme politique mais peu de réaction dans la salle et un enthousiasme surprenant pour moi des expulsés. Présence non dissimulée de flics municipaux et de RG qui attendent le premier incident pour agir.

    ensuite ce fut le discours demago du chef du DAL avec ses accents de pseudo révolté alors que pendant ce temps Voynet discute tranquillement dans la grande salle. Là un copain me demande en voyant cette scène : "Qu est ce qu’on fait ?" mais je me dit que réagir à deux et sans préparation dans de telles conditions contre elle c’est faire le jeu de la répression et ils attendent que ça. En fait je préfère agir collectivement à un moment déterminé que de faire l’indigné qui va se faire se cogner.

    Je me casse car voir des flics dans une telle soirée me gonfle. j’ai vraiment la sensation qu’une grande manip électorale est en marche et que les expulsé servent cet objectif consciemment ou pas. Dans tous les cas, ils seront perdants lorsque l’après élection sera terminé.

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  2. C'est pendant son discours qu'il est légitime et opportun de l'interrompre et de l'interpeler la dame Voynet. Généralement cela a le résultat suivant :

    1º ça crée un grand silence et un vaste mouvement autour du, des perturbateurs, perturbatrices. Sans même avoir besoin de te, vous retourner (c'est bien plus impressionnant quand tu es tout seul), les yeux toujours fixés sur la tribune où l'orateur si le coup a porté reste coi au moins quelques fractions de seconde, tu sens tous les regards se porter vers toi et les gros bras qui se sont rapprochés, t'entourer, prêt à te saisir, te tazer un petit coup par derrière et d'emporter comme un vulgaire colis en dehors de la salle...

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  3. 2º Passé ce premier moment de stupeur, tout dépend du nombre de participants à l'offensive, de leur attitude, de l'ambiance de la salle et bien sûr du contexte politique. Si vous êtes assez nombreux pour tenir bon et que le SO ne tape pas tout de suite, vous pourrez continuer le chahut un moment. Par exemple si vous êtes une dizaine et que vous adoptez une attitude compacte, ferme mais non agressive, que vous avez pensé à vous munir de matériel pour vous rendre plus visibles avec banderole, avions en papiers, tracts à distribuer, l'orateur en sera réduit un temps à lancer quelques traits d'humour, histoire d'essayer de regagner la salle en sa faveur. Là le public avait l'air de lui être acquis et bien sûr, c'est souvent le cas quand il attend quelque chose, quelques bonnes promesses de celle, de celui qui est venu s'exprimer, que ce soit parce que vous êtes dans un contexte politique clientéliste et qu'oratrice, orateur compte de nombreux partisans dans la salle, ou parce qu'elle, il est venu s'exprimer devant des gens en lutte, en négociation ou en revendication, dont le sort dépend de ses décisions. Vous risquez alors d'apparaître comme le trouble-fête importun, celui qui va compromettre ces efforts de lutte par son intervention intempestive et irresponsable, ce que l'oratrice/teur ne manquera pas de souligner si par des chants, des cris et des sifflets vous ne lui couvrez pas la sono... Là on était typiquement dans ce cas délicat avec les habitants des Sorins... dont les grandes manœuvres électorales ne doivent être la première des préoccupations car ils n'ont pas grand chose à perdre et rien à gagner des élections s'il attendent bien quelque chose de concret, à tort ou à raison, de Voynet aujourd'hui ! Faut comprendre les motivations du public aussi, ce qui n'a pas l'air de trop soucier notre témoin... Tu te retrouves déjà en concurrence pour le spectacle et l'assentiment avec celle, celui que tu viens d'interrompre, d'apostropher et c'est le public qui décide en dernier ressort si les flics n'ont pas encore tapé ! Donc là peu de chance de mettre beaucoup de monde de son côté ou d'en imposer à tous, seule chose qui rend bien plus intéressant ce genre d'action. Et quand le public est constitué de badauds, il faut encore plus s'en méfier ! Car s'il n'y avait que le SO ! Lui n'agit que sur ordre et bien sûr souvent dans un contexte politique de gauuche, les organisateurs peuvent choisir de temporiser pour des motifs démagogiques. Si ça se corse avec la salle et que le SO n'est pas en mesure de maîtriser le groupe rapidement cela peut même virer à la bagarre générale ce qui n'est pas toujours souhaitable comme dans ce cas, mais c'est rare, au plus il y aura quelques échauffourées, arrachage de banderole, bousculade et évacuation vers la sortie de nos camarades par le SO souvent aidé par quelques éléments zélés du public. Au mieux quelques protestations de soutien et dans le brouhaha, en général à la fin la parole revient toujours à la tribune qui va toussoter, racler le micro et choisit en général de continuer dans l'humour en remerciant la jeunesse, les valeureux militants de ceci ou cela pour leur petit intermède, en faisant toute autre réflexion débile qui aura pour but de minimiser l'événement et de ridiculiser les assaillants. Rarement le tribun, la tribune vont engager un début de débat avec ses contradicteurs.

    Il serait intéressant de tenter l'expérience à condition que ce soit un peu réfléchi avec Voynet pour voir comment elle réagit, comment ça réagit. Moi-même l'avais tenté avec Delanoë, je vous raconterai si ça vous intéresse, mais il y a aussi d'autres grands précédents historiques peut-être plus intéressants à rapporter. En tout cas c'est un bon sujet. On peut aussi inviter d'autres camarades à partager leur expérience en la matière...

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  4. Bon je continue tout seul alors ? Il ne faudrait pas oublier justement que, quelles que soient les circonstances, sauf à aller jouer les suicidaires chez les feufas et autres abrutis de droite, mais quel intérêt ? ce sont bien plutôt les imposteurs et les faux amis qu'il faut dénoncer, celui qui a le courage d'apostropher tout seul l'orateur ne court en général pas grand risque !

    Et cela peut faire autant d'effet qu'un chahut mal organisé qui peut déplaire au public et justifier l'usage de la force, surtout que là, et bien tu peux quand même t'exprimer quelle que soit la brièveté de ton intervention : peu de mots suffisent s'ils sont bien choisis !

    Et ton exemple, tes propos pouvant encourager les autres, ce seront peut-être plus que quelques mots qui seront alors adressés à la tribune, au tribun. Aussi une intervention individuelle bien menée, si elle parvient à provoquer des réactions contradictoires de la part du public, peut-elle mener parfois à un beau chahut...

    Plus qu'une vraie peur, il s'agit d'abord de surmonter la timidité qu'on éprouve à s'exprimer en public. Ce qui nous retient s'apparente plus au trac qui saisit l'acteur au moment de lancer sa réplique qu'à la crainte physique de se faire taper sur la gueule.

    Après si avant de vous lancer, vous vous foutez la trouille tout seul, ou à deux, c'est pire, la peur c'est contagieux, en dévisageant toutes les têtes de keufs qu'il y a dans la salle, en imaginant que vous allez « faire l’indigné qui va se faire se cogner. » (mais en général c'est collectivement qu'ils se font cogner les indignés), ce n'est même pas la peine d'y songer !

    Non, c'est l'orateur qu'il faut fixer ! Guetter pour saisir le moment opportun, saisir à l'occasion d'un propos contestable, ambigu et sujet à polémique. Après un rapide tour d'horizon sur les forces en présence, faut pas être taré non plus, mais croyez-moi, même dans des situations bien pires que celle qui vous a foutu les jetons, que pensez-vous qu'il puisse vous arriver ?

    Et « les flics municipaux et de RG qui attendent le premier incident pour agir », deux fois dans le texte en plus, car « ils attendent que ça » vous en êtes bien sûr ? Déjà je vois mal les RG ou ce qu'il en reste après leur refonte dans les services secrets par Sarko intervenir dans un meeting de Voynet pour réprimer quoi que ce soit : cela n'a jamais été leur rôle et ce ne sont sûrement pas les flics nationaux qui vont venir remettre de l'ordre dans un quelconque contexte municipal ou politique privé, c'est idiot, mais bien les milices partisanes ou locales.

    Quant à leur « présence non dissimulée » et bien c'est fait exprès pour vous faire peur justement, mes petits agneaux, bouh ! Ça s'appelle de l'intimidation et ça marche manifestement, raison pour laquelle mieux vaut les ignorer. Je veux bien croire que là vu le contexte et la provocation que cela représentait cette soirée organisée par la Mairie, dans ce fief des radicaux qu'est encore Montreuil, ils aient été un peu nerveux, mais vous encore plus...

    Et c'est déjà arrivé à Dame Voynet de se faire bousculer et interpeller, après une expulsion de rroms, merci Etloustik pour le rappel : faites juste une recherche « voynet salon du livre vidéo ».

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  5. merci pour ce témoignage Etloustik. Il fallait être motivé pour y aller et j'avoue que j'ai décidé de pas le faire, ce soutien affiché de la mairie m'ayant mis particulièrement mal à l'aise, sans parler du dal.. j'ai pensé aussi au soutien financier mais je me suis dit que je continuerai à acheter mes brochettes (excellentes j'en profite pour le signaler!) le vendredi soir au stade..

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  7. Merci surtout à celui qui l'a écrit puisqu'il semble que notre ami Etloustik l'ait trouvé, ce témoignage, sur Indymedia. J'en ai profité pour vous faire un peu de pub, histoire de ramener plus de monde à vos projections ou à vos soirées. On n'y croise pas encore Voynet et Jean-Baptiste Machin, j'espère ? On en profite pour dire qu'on recherche des volontaires pour les cours d'alpha et de FLE, ou c'est malvenu ici ?

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  8. Après, sur l'opportunité de publier l'invit à cette soirée sur le blog, surtout sans y adjoindre le moindre commentaire de notre cru, signalant au moins quelques réserves de notre part, cela me parait vraiment le lieu et le moment pour en parler. Bon Etloustik s'est rattrapé avec ce témoignage mais j'avais déjà fait une réflexion similaire à propos du texte signalant une réunion de « consultation » sur les projets municipaux du Bas-Montreuil. Ces réunions et même ce concert si tu veux, mais là peut-être pas en reprenant bêtement l'invitation officielle, ou en lui adjoignant de sévères réserves ! qu'on les y signale me paraît en revanche justifié (la dernière réunion ne l'avait pas été mais on a quand même un premier compte-rendu). Plus nous serons à nous y intéresser, mieux cela vaudra et même si c'est pour rester sagement à écrire ou juste écouter, déjà on s'y sentira moins seul.

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