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vendredi 28 octobre 2011

Communiqué au sujet de l’incendie rue des Pyrénées

Ion Salagean un homme d’une cinquantaine d’années est mort dans l’incendie de La Maison des Roms, la Baraka au 163, rue des Pyrénées. Suite à cette catastrophe une centaine de personnes sont à la rue et démunies de tout.

Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour déterminer la cause de cet incendie et il faut que tout soit fait tout pour que cette enquête aboutisse.

La Maison des Roms, la Baraka, une ancienne cartonnerie du 20ème arrondissement propriété de la mairie de Paris était occupée par plusieurs familles depuis le mois de novembre 2010. Le bâtiment détruit par l’incendie, le seul habité par les familles avait été déclaré salubre par la préfecture de Paris.

Le 12 août l’expulsion des familles de ce lieu de vie précaire, qui répondait pourtant aux urgences de la situation, a été prononcée par le Tribunal du 20ème. La mairie de Paris disait chercher des solutions de relogement ‒ accordant de fait des délais ‒ mais subissait des pressions de la part de la mairie du 20ème pour accélérer l’expulsion.

Par ailleurs dans le voisinage circulait une pétition contre la présence des familles à la Baraka.

Mardi 18 octobre, un rassemblement de voisins a eu lieu devant La Maison des Roms, la Baraka. Une vingtaine de personnes en colère ont essayé d’abord de pénétrer dans les lieux par le portail de devant, puis par la porte arrière. Ils n’ont pas hésité a affirmer qu’ils étaient accompagnés par l’avocate de la mairie : un mensonge.

Devant une telle hostilité les roms se sont enfermés.

Finalement, une dame c’est présentée comme mandatée par la mairie. Bien que n’ayant pas de carte l’attestant, les habitants lui ont ouvert puisqu’elle elle était déjà venus quinze jours auparavant prendre des photos « pour le diagnostic des travaux en projet sur ce site », avait-elle dit. Elle a refait le tour accompagné d’un homme qui se présentait comme l’entrepreneur.

Le soir même une tentative d’intrusion par la porte arrière a effrayé les familles qui étaient à l’intérieur, elles se sont alors barricadées.

Six jours après il y a eu l’incendie : des personnes ont déclaré avoir vu des ombres se faufiler sur le toit facilement accessible.

La plus part des familles n’ont « bénéficié » que de trois nuits d’hôtels. Elles ont été dispersées, sans qu’aucune des associations qui les suivaient jusque là, Harissa sauce blanche, Secours catholique, La Voix des Rroms, le Collectif de la Baraka et les Lutheuses de Rue ne puissent avoir la liste des personnes prises en charge ni l’adresse des lieux où elles ont été dispatchées. En remettant le sort des familles à la seule association Emmaüs coup de main ‒ inconnue par les familles ‒ la mairie les isole des associations qui effectuaient un accompagnement médical, scolaire et administratif en cours et des solidarités qui s’étaient mis en place, d’autant plus précieuses après l’incendie.

Nous apprenons, aujourd’hui, que dix huit personnes ont été dirigées vers des « retour volontaires », par Emmaüs Coup de main.

Nous dénonçons toutes les violence racistes faites aux roms, exigeons un relogement stable pour les victimes, que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet incendie.

N’acceptons pas l’intolérable !




Premiers signataires :

FNASAT-Gens du Voyage

l’ASAV 92

Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques (ANGVC)

Le Collectif de la baraka

Le Collectif contre la xénophobie,

Les Lutheuses de Rue

Harissa sauce blanche

Le Collectif de soutiens aux biffins

Bagagerue,

LE DAL

La FASE (La Fédération pour une Alternative Sociale et écologique)

Djamila Sonzogni, conseillère régionale eelv Alsace

Association femmes plurielles, Alima Boumédine Thiery

Claude-Marie Benson, EELV Carcassonne

collectif RESF 68

Michel Cadiou Turckheim, EELV

Solidarité sans-papiers, collectif de soutien aux migrants du bassin creillois

Françoise HOFFET


voir les autres communiqués sur Collectif contre la xénophobie

2 commentaires:

  1. Emmaüs coup de poing annexe de la préfecture
    Comment se fait il qu'une association tel qu'Emmaüs pousse les familles à signer des formulaires de retour volontaire en profitant de l'urgence de la situation et le traumatisme que l'incendie a sans aucun doute provoqué chez les familles et leurs enfants? n'est ce pas le rôle de la préfecture d'assurer ce rôle si malsain surtout si l'on connait un tant soit peu les persécutions dont peut être victime la communauté rom en Roumanie Tchèquie etc. ?
    .A bas toute forme de persécution contreles individus ou communauté

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  2. Tony Gatlift réalisateur rom kabyle (Liberté, latcho Drom...) s'insurge contre les persécutions dont est victime la communauté rom en France.
    http://www.youtube.com/watch?v=hU2Sh01IKks

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