espace social et culturel autogéré
/ 119 bis rue de paris à montreuil - métro robespierre / ouvert de mercredi à dimanche de 16h à 20h.

samedi 10 décembre 2011

Concert de soutien aux expulsés des Sorins

CONCERT DE SOUTIEN Dimanche 11 décembre à partir de 14h30

Pour exiger que l’État organise le relogement des expulsé(e)s et la régularisation de ceux et celles qui sont sans papier, le Collectif des Sorins vous invite à un concert de solidarité de 14h30 à 23h le dimanche 11 décembre dans la salle des fêtes de la Mairie de Montreuil. (M° Mairie de Montreuil).

Sur scène : Sanseverino, Jeanne Cherhal, Lester Bilal, Chants de rage et
de révolte, Exxon, Faratouba, Fatoumata Diawara, Melocoton, Première
Ligne, Sébastien Hogg, Seb Martel, XV Blakara, et quelques surprises ...

A boire et à manger sur place !
Exposition photo sur la lutte des Sorins.
Venez nombreuses et nombreux !

vendredi 9 décembre 2011

résistance commune oblige


Convergence des initiatives et luttes contre la rénovation/spéculation urbaine



17 décembre à 17 heures au Casa Poblano, 15 rue Lavoisier. Métro Robespierre

L
e 17 décembre prochain, des collectifs d’habitant.e.s de quartiers populaires d’Hambourg, en Allemagne, appellent à une journée de lutte internationale contre la gentrification. « Lions l’appropriation d’espaces et de ressources à la défense de quartiers irréguliers contre la politique de démolition ! Faisons converger les initiatives des sans-abri avec la résistance contre les évacuations forcées ! Renforçons les initiatives de locataires avec les campagnes contre les maisons vides ! Lions les luttes des opposantEs à la destruction de l’environnement avec les luttes des immigrantEs pour le droit de rester ! Élargissons la marge de manœuvre de la désobéissance civile à l’aide d’actions artistiques et radicales, rusées et symboliques, virtuelles et directes ! » L’objectif, c’est de faire de cette journée d’action l’expression, le point de cristallisation et le réseautage de ces luttes locales dépassant néanmoins les frontières afin de les rendre visibles en tant que conflit politique général à l’intérieur des structures de la société capitaliste sans les homogénéiser.

Rénovations urbaines, gentrification... De quoi parle-t-on ?

… De la transformation physique d’un quartier - par la destruction ou la réhabilitation des logements - , dans un but affiché de requalification et de« mixité sociale ». Pour ne pas ébranler l’ordre établi, il apparaît comme une nécessité pour le gouvernement de détourner notre regard des causes structurelles de la misère dans les quartiers que le système génère en nous faisant croire qu’un simple changement de décor améliorerait nos existences, qu’un coup de pelleteuse nous rendrait la vie belle. Dans une période où les affres du capitalisme deviennent difficilement dissimulables, il s’agit ainsi de contrôler et tuer dans l’œuf les potentiels espaces de solidarité et de révolte des classes dominées.

Ces considérations urbanistiques se font au plus grand mépris des populations, stigmatisées par une conception colonialiste des banlieues. Quant aux démarches de concertation mises en oeuvre, elles ne sont que l’instrument de légitimation de leur politique. La cité, dans son aménagement et ses fonctions, est aujourd’hui le terrain de jeu des dominants. Les profits de ces grands chantiers reviennent d’abord et surtout aux promoteurs et aux villes désireuses de se masquer d’une misère de plus en plus criante. Mais le vernis humaniste s’écaille vite face aux réels effets des rénovations : expulsion des plus précaires, déplacement forcé de population, chasse aux sans-papiers... Les dernières poches de vie et de résistance définitivement insensibles aux promesses du bonheur Ikéa se font expulser manu militari.

En répondant à cet appel, nous souhaitons créer une occasion de se rencontrer et s’organiser afin d’amplifier les protestations contre les rénovations et la gestion capitaliste et policière des quartiers en Ile-de-France. D’une préoccupation individuelle (ma maison) et locale (mon quartier), nous souhaiterions soulever une réflexion globale sur la propriété et la guerre de classes qui se joue dans l’espace urbain…
 
A St Denis, Paris, Vitry, Ivry, Poissy, Saint Ouen ou Montreuil-Bagnolet, comme à Hambourg, et partout en Europe , Organisons la résistance, reprenons la ville pour en faire un terrain de lutte.

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lundi 5 décembre 2011

Afro-Beat International

Ils sont de retour !

Marcial (claviers), Guillaume (basse), Soyibou (voix) et Manu (saxo)

cocktail soul-jazz-rap

en concert

à SALAMATANE

samedi 10 décembre 2011 à 20h / entrée libre

vendredi 25 novembre 2011

Dernières nouvelles des habitants de la Baraka

Hier Mardi 22 novembre 2011 des familles de la Baraka ont été expulsées du 1 rue Florian où elles avaient trouvé refuge depuis jeudi 17 novembre 2011.

La police était passée le samedi 19 novembre 2011 et avait pris l'identité des personnes qui s'étaient installées dans ce squat où quelques artistes avaient leurs ateliers, eux même devant quitter les lieux quand ils auraient vidé les ateliers, pour ce faire ils avaient quelques semaines.

Ce mardi 22 novembre 2011 à 6 h 40 du matin, 7 cars de police et une voiture banalisée sont arrivés et ont vidé les lieux sans violence certes.

Nous étions deux à être témoins (A. et moi, Galit).

Un des membres de la Baraka m'a téléphoné afin de m'avertir et j'ai immédiatement prévenu certaines personnes susceptibles de leur venir en aide.

Nous nous sommes tous retrouvés devant le commissariat rue des Gâtines, Paris 20ème.

Nous avons attendu qu'ils soient relâchés jusqu'à midi.

Les hommes ont tous reçu l'ordre de quitter le territoire sous un mois avec 48 h pour faire appel (procédure normale), quelques femmes également, mais pas toutes.

Il y avait des jeunes enfants + nouveau né (un ou deux).

Certaines femmes sont autorisées à rester en France, ce qui revient à dire qu'elles seront seules sans leurs maris et donc encore plus vulnérables.

Les très jeunes filles et enfants étaient effrayés et c'est peu dire.

La police à qui Agnès et moi même avons parlé au 1 rue Florian nous avait assuré qu'il n'y aurait aucun problème et que les familles seraient relâchées sous deux heures après vérification d'identité : MENSONGES !!!!

Nous n'avons pas eu le droit d'accompagner les familles dans le commissariat bien sûr, mais les familles nous ont dit que là, la police était beaucoup moins "cordiale" (qu'avec nous) et que le discours était plus que méprisant.

J'ai pu me rendre compte du mépris de la police lorsque nous attendions le reste des familles toujours retenues à l'intérieur !

Les conditions de relogements ne sont pas convenables, certaines familles ayant des enfants scolarisés se sont retrouvés en hôtel loin de Paris, d'où l'impossibilité pour les enfants de continuer l'école et cela malgré les dires de la maire du 20e, à savoir que chaque famille avec enfant scolarisé serait relogée à l'hôtel dans le 20e (promesse non tenue).

Certains ont accepté les conditions précaires de relogement en hôtel et d'autres non, ils sont à la rue et pour ces familles là, il est très difficile de savoir où ils sont exactement.

Certains sont repartis ou vont repartir en Roumanie, où là aussi, les conditions sont déplorables.

GB


mercredi 16 novembre 2011

L' An 01

 




L'An 01, le film






Projection


à SALAMATANE


samedi 26 novembre 2011 à 20h / entrée libre





















Gébé

jeudi 10 novembre 2011

Elargissement du débat contre le projet de rénovation urbaine dans le bas Montreuil et le quartiers des Coutures à Bagnolet

samedi 12 novembre 2011 à 15h

Lieu :Bagnolet
Place de la Fraternité
Bagnolet (93)
Métro Robespierre

RDV publié sur Démosphère

Ce rassemblement sera l'occasion de discuter, d'échanger des informations et d'exprimer collectivement son opposition au nouveau plan d'urbanisme.

Cette initiative fait suite à une réunion publique qui a eu lieu le 18 octobre dernier dans le Bas-Montreuil au cours de laquelle une cinquantaine de personnes se sont retrouvées pour discuter de ce plan qui a déjà entrainé des expulsions, qui prévoit d'autres destructions d'immeubles sans relogement pour tous et une augmentation du prix des loyers, le tout sans en informer les premiers concernés, c'est-à-dire les habitants du quartier.

voir aussi:

Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel / L'art de l'embourgeoisement à Paris

lundi 7 novembre 2011

Communiqué de l’association Harissa Sauce Blanche (HSB) concernant l’incendie de la Baraka et ses suites

Lorsque N. Sarkozy déclarait officiellement ouverte la chasse aux Roms dans son discours de Grenoble (30 juillet 2010), nous avons été plusieurs à penser que des fascistes seraient tentés de passer un jour ou l'autre à l'acte. Nous en avons eu la confirmation brutale lundi 24 octobre avec cet incendie de la Baraka. Après ceux d’Orly, Ivry-sur-Seine et Bobigny, il y a quelques mois. Mais cette fois, après les manifs et pétitions hostiles des « voisins », le caractère intentionnel de l’agression semble avéré. Il y a des témoins. Une enquête de police est en cours, comme on dit.

Pour notre part nous nous souvenons des agressions contre les foyers Sonacotra dans les années 80, notamment les deux attentats à l'explosif contre des foyers de la région de Nice en 1988, qui avaient fait un mort et de nombreux blessés. Trois ans plus tard, des non-lieux avaient été prononcés et l’affaire enterrée.

Depuis février, un éducateur de notre association avait mis en place un travail de soutien social et de médiateur auprès des familles de la Baraka. Pour l'essentiel, il s'agissait d'inscrire les enfants à l'école et de les suivre dans leur parcours scolaire. Lors de discussions avec des responsables de la mairie, il était apparu qu'une des conditions pour qu'ils ne soient pas expulsés étaient que les enfants du lieu soient scolarisés. L'autre travail a été de faire des accompagnements pour des soins avec les adultes.

Sur les circonstances de l'incendie, nous voulions rappeler, parce que cela n’a pas été dit, ou pas assez, qu'heureusement que tous les habitants de la Baraka étaient en bas dans la cour pour fêter l'anniversaire d'une petite fille au moment de l'explosion, car s'ils avaient été dans leurs chambres, c'est d'une trentaine ou quarantaine de morts dont on parlerait aujourd'hui. En effet, ils ont eu UNE minute, pas plus, pour sortir. Un c'est déjà un de trop bien sûr et il s'agit pas de compter les morts comme argument, mais la mairie de 20ème aurait alors eu un autre dossier sur les bras.

La mairie du 20ème: dans l’urgence, lundi soir, juste après l’incendie, elle a jugé bien pratique et opportun d’utiliser notre éducateur et l’interprète de la Voix des Roms pour mettre en place les hébergements à l’hôtel et soi-disant éviter que les familles ne soient trop éclatées. Mais, dès le lendemain, elle a rejeté en bloc les associations et soutiens, au motif qu'ils n’étaient « pas légitimes » . Le mardi matin les services sociaux du 20ème nous ont donné une fin de non-recevoir très claire et nous n’avons pu être reçu le mercredi soir lors du rassemblement devant la mairie avec les soutiens et les copains. Cet argument de la « légitimité » des uns et de la « non-légitimité » des autres est un classique et nous ne sommes pas dupes.

Très vite, la mairie PS a décidé de confier la « gestion » du problème à Emmaüs-coup de main, organisation connue pour être aux ordres de C. Guéant, que les familles ne connaissent pas du tout et qui ne les connaissent pas. En fait de gestion, on l’a vu, il s’agissait de placer les personnes quelques jours à l’hôtel, de faire signer des « retours volontaires » dans l’urgence (avec entre autres perte de l’AME en cas de retour, pour ceux qui avaient pu établir un dossier) et à éloigner les soutiens et les travailleurs sociaux qui ne leur plaisent pas, en jouant les gros bras. Quelle aubaine pour la préfecture que de pouvoir expulser quelques familles en jouant sur le traumatisme psychologique de l'incendie, au moins elle ne sera pas accusée de chasse anti-Roms.

Trop c’est trop. Mme Calandra, cessez de jouer avec le feu.

Association Harissa Sauce Blanche.
L’association HSB existe depuis 2003, elle a été créée dans le 20ème arrondissement et poursuit depuis ses actions de médiation sociale et de diffusion des savoirs à Paris, Montreuil et à Nouakchott (Mauritanie).

vendredi 4 novembre 2011

expo de novembre




expo DUO / Bamar & Abdou


à SALAMATANE


vernissage le samedi 19 novembre à partir de 18h

lundi 31 octobre 2011

Projets urbains du Bas Montreuil : réunion publique

Projets urbains Bas-Montreuil / vendredi 04 novembre 2011 - 20h30
 
Le 4 novembre à 20h30 au réfectoire de l’école élémentaire Voltaire, 3 rue Paul-Eluard. Alors que se termine la dernière phase de concertation réglementaire, cette réunion publique est l’occasion de donner votre avis sur le périmètre, le programme global des constructions, les équipements prévus, l’aménagement du quartier, les orientations d’aménagement...

Vous pouvez également donner votre avis par écrit d’ici le 4 novembre sur internet : / ou à l’antenne vie de quartier République (59 bis rue Barbès)

vendredi 28 octobre 2011

Communiqué au sujet de l’incendie rue des Pyrénées

Ion Salagean un homme d’une cinquantaine d’années est mort dans l’incendie de La Maison des Roms, la Baraka au 163, rue des Pyrénées. Suite à cette catastrophe une centaine de personnes sont à la rue et démunies de tout.

Une enquête est ouverte par le parquet de Paris pour déterminer la cause de cet incendie et il faut que tout soit fait tout pour que cette enquête aboutisse.

La Maison des Roms, la Baraka, une ancienne cartonnerie du 20ème arrondissement propriété de la mairie de Paris était occupée par plusieurs familles depuis le mois de novembre 2010. Le bâtiment détruit par l’incendie, le seul habité par les familles avait été déclaré salubre par la préfecture de Paris.

Le 12 août l’expulsion des familles de ce lieu de vie précaire, qui répondait pourtant aux urgences de la situation, a été prononcée par le Tribunal du 20ème. La mairie de Paris disait chercher des solutions de relogement ‒ accordant de fait des délais ‒ mais subissait des pressions de la part de la mairie du 20ème pour accélérer l’expulsion.

Par ailleurs dans le voisinage circulait une pétition contre la présence des familles à la Baraka.

Mardi 18 octobre, un rassemblement de voisins a eu lieu devant La Maison des Roms, la Baraka. Une vingtaine de personnes en colère ont essayé d’abord de pénétrer dans les lieux par le portail de devant, puis par la porte arrière. Ils n’ont pas hésité a affirmer qu’ils étaient accompagnés par l’avocate de la mairie : un mensonge.

Devant une telle hostilité les roms se sont enfermés.

Finalement, une dame c’est présentée comme mandatée par la mairie. Bien que n’ayant pas de carte l’attestant, les habitants lui ont ouvert puisqu’elle elle était déjà venus quinze jours auparavant prendre des photos « pour le diagnostic des travaux en projet sur ce site », avait-elle dit. Elle a refait le tour accompagné d’un homme qui se présentait comme l’entrepreneur.

Le soir même une tentative d’intrusion par la porte arrière a effrayé les familles qui étaient à l’intérieur, elles se sont alors barricadées.

Six jours après il y a eu l’incendie : des personnes ont déclaré avoir vu des ombres se faufiler sur le toit facilement accessible.

La plus part des familles n’ont « bénéficié » que de trois nuits d’hôtels. Elles ont été dispersées, sans qu’aucune des associations qui les suivaient jusque là, Harissa sauce blanche, Secours catholique, La Voix des Rroms, le Collectif de la Baraka et les Lutheuses de Rue ne puissent avoir la liste des personnes prises en charge ni l’adresse des lieux où elles ont été dispatchées. En remettant le sort des familles à la seule association Emmaüs coup de main ‒ inconnue par les familles ‒ la mairie les isole des associations qui effectuaient un accompagnement médical, scolaire et administratif en cours et des solidarités qui s’étaient mis en place, d’autant plus précieuses après l’incendie.

Nous apprenons, aujourd’hui, que dix huit personnes ont été dirigées vers des « retour volontaires », par Emmaüs Coup de main.

Nous dénonçons toutes les violence racistes faites aux roms, exigeons un relogement stable pour les victimes, que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet incendie.

N’acceptons pas l’intolérable !




Premiers signataires :

FNASAT-Gens du Voyage

l’ASAV 92

Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques (ANGVC)

Le Collectif de la baraka

Le Collectif contre la xénophobie,

Les Lutheuses de Rue

Harissa sauce blanche

Le Collectif de soutiens aux biffins

Bagagerue,

LE DAL

La FASE (La Fédération pour une Alternative Sociale et écologique)

Djamila Sonzogni, conseillère régionale eelv Alsace

Association femmes plurielles, Alima Boumédine Thiery

Claude-Marie Benson, EELV Carcassonne

collectif RESF 68

Michel Cadiou Turckheim, EELV

Solidarité sans-papiers, collectif de soutien aux migrants du bassin creillois

Françoise HOFFET


voir les autres communiqués sur Collectif contre la xénophobie

samedi 22 octobre 2011

lieux d'habitation

dimanche 23 octobre 2011 à 17h


Lieu :Montreuil

 

la Parole Errante
9 rue François Debergue
Montreuil (93)
Métro Croix de Chavaux


[Rendez-vous publié sur Démosphère]

Le CLIP :

La propriété d'usage, alternative à la propriété marchande


Nous vous présenterons l'avancée de ce projet et nous discuterons de sa pertinence dans le contexte actuel, à Montreuil ou ailleurs.
Source : message reçu le 19 octobre 14h

lundi 17 octobre 2011

réunion publique sur la restructuration du Bas Montreuil et des Coutures à Bagnolet

mardi 18 octobre 2011 à 20h


Lieu :Montreuil

Casa Poblano
15, rue Lavoisier
Montreuil (93)
Métro Robespierre

 

Réunion publique pour débattre et s'organiser

Bagnolet : Dégage, on aménage

Face à la restructuration urbaine du quartier du Bas-Montreuil et des Coutures à Bagnolet

Ces dernières années, les expulsions de logements se multiplient dans nos quartiers. Cet été fut particulièrement exemplaire, avec l'expulsion de plusieurs centaines de personnes à Montreuil au 94 rue des Sorins et d'une trentaine de personnes à Bagnolet au 178 rue Robespierre. Ces personnes s'organisent pour résister, ils demandent des logements et des papiers. L'objectif de ces expulsions est assurément de dégager les populations les plus pauvres.
Comme l'avouera un élu de Bagnolet, la préfecture avait décidé de « nettoyer le secteur », faisant de l'expulsion des squats une « politique prioritaire ». Les pouvoirs publics ont évidemment attendu les vacances d'été pour les réaliser, comme si ces expulsions étaient moins scandaleuses en été qu'en hiver (en 2010, le squat du 92 rue Victor Hugo à Bagnolet avait été expulsé en plein hiver).

Alors que les opérations immobilières s'accélèrent dans les deux villes, de plus en plus de personnes sont mises à la rue. Ces expulsions récentes ne sont pas des histoires isolées. Elles préparent le terrain avant la signature d'un nouveau plan d'urbanisme et d'investissement dans le bas Montreuil et le quartier des Coutures à Bagnolet entre l'Etat et les mairies : le « PNRQAD Montreuil-Bagnolet », (Plan National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés). Un plan associant préfecture, communes et promoteurs prévoit la destruction de dizaines d'immeubles, l'éviction de commerces, la percée de nouvelles rues, la construction de milliers de mètres carrés de bureau et d'habitations, par conséquent le déplacement de centaines de personnes. Sur ce plan dit de « requalification », on sait très peu de choses. Les mairies de Montreuil et Bagnolet informent la population au compte-goutte, sur les conseils avisés d'agences de Com [1] bien rémunérées. Les documents rendus publics sont très flous alors que ceux détaillant minutieusement la démolition/reconstruction du quartier restent inaccessibles aux premiers concernés. Pourtant, sous nos yeux, la transformation du quartier a déjà commencé à travers de nombreuses expulsions et le non- renouvellement des baux locatifs ou commerciaux.

Les mairies de Montreuil et de Bagnolet s'apprêtent à signer la convention cet automne. Les prochains conseils municipaux devraient voter de nouvelles mesures (« Zones d'Aménagement Concertées ») concernant cette reconstruction. Une fois de plus, les habitants des quartiers se retrouvent à ne rien pouvoir décider de ce qui les concerne directement. Mais cette restructuration n'est pas inéluctable. Nous pouvons nous organiser pour nous y opposer.
Certes, les promesses de meilleures conditions de vie tentent de rendre le projet acceptable, mais la réalité est toute autre : de nouveaux logements vont être construits, mais le nombre de relogements pour les habitants concernés est loin d'être à la hauteur des destructions prévues.

 

Quel est leur plan ?


Pour certains, le plan de « requalification » du quartier est déjà une réalité : les habitants de Bagnolet du 178 de la rue Robespierre expulsés, ceux à Montreuil de la rue des Sorins aussi, les Rroms de Bagnolet de la rue de l'Avenir menacés d'expulsion. Ceux qui avaient trouvé à se loger dans les immeubles dégradés du Bas Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet, les plus vulnérables du fait de leur situation administrative (beaucoup sont sans-papiers), sont les premiers à faire les frais de la restructuration du quartier. Pour eux, aucun plan de relogement...

Pour d'autres, le plan prévoit la destruction de leur immeuble ou une rénovation telle qu'ils devront s'en aller. Alors qu'il existe déjà une liste prévisionnelle des immeubles promis à la destruction, les premiers concernés n'en savent toujours rien. Alors que déjà dans certains immeubles les baux ne sont pas renouvelés, les habitants ne se voient proposer aucune solution de relogement.

Pour tous les habitants de ces quartiers, la rénovation va impliquer un accroissement important du coût de la vie. Les loyers vont augmenter (ils sont déjà tellement chers...) et les commerces populaires seront chassés au profit de commerces inabordables. Ce qui à terme augmentera la précarité de la population actuelle et provoquera son départ forcé. Progressivement, le quartier sera transformé pour accueillir une population aux revenus nettement plus élevés. Rue de Paris, un squat a déjà été viré pour laisser place au restaurant « Pomme de pain ». A quand les baguettes à 1,50 € ? Le plan prévoit aussi la construction de milliers de mètres carré de bureaux.

Un des objectifs est que les cadres des entreprises habitent et consomment sur place - les autorités parlent « d'éviter l'évasion commerciale des cadres ». D'où l'ambition de transformer le quartier pour qu'il plaise à cette nouvelle population : petits restaurants un peu chics, commerces branchés et plus chers... Les autorités tentent de vendre le projet en agitant la promesse de la construction de « logements sociaux ». Quand on entend « logement social », on pense « logements pour les plus démunis ». C'est sans savoir que certains « logements sociaux » sont accordés à des personnes qui gagnent plus de 2300 € par mois ! En réalité, il existe trois types de logements sociaux [2], dont un seul concerne vraiment des personnes ayant relativement peu de moyens (et encore...) Une bonne partie des logements sociaux est donc destinée aux classes moyennes. A Paris, au nom de ce qu'ils appellent la « mixité sociale », le « logement social » a en fait bien aidé à l'embourgeoisement des quartiers et à terme à exclure tous les pauvres [3]. Ce d'autant plus que parmi les logements sociaux annoncés, il est très probable que certains soient provisoires. En effet, dans ce genre de rénovation urbaine, il arrive souvent qu'en échange d'avantages financiers offerts aux promoteurs, la mairie impose que des logements soient loués à des prix modérés. Mais cet accord ne dure que quelques années : au bout d'un certain temps, les logements « sociaux » peuvent redevenir des logements classiques (avec les prix du marché). Le nombre de logements sociaux d'un quartier peut donc diminuer au fil des années. Les personnes habitant dans ces logements seront alors à nouveau déplacées. C'est une forme de « transition douce », selon leurs mots, une façon moins visible de faire changer la population progressivement.

Les mairies, l'Etat à travers les préfectures, sous couvert de lutter contre l'insalubrité, vont détruire des immeubles entiers pour pouvoir construire des logements à des prix inaccessibles à la majorité de la population. Ils commencent par dégager les plus précaires, les sans-papiers, les squatteurs, les gens qui ne peuvent plus payer leurs loyers. Ils s'assurent ensuite auprès des propriétaires des immeubles concernés qu'ils ne renouvellent pas les baux locatifs afin que les pouvoirs publics n'aient pas à reloger leurs locataires.

L'Etat, la police, les mairies, les promoteurs régissent la ville et ceux qui y vivent, pour toujours pouvoir faire plus d'argent. Ce qu'ils veulent construire c'est un quartier plus lisse, plus contrôlable, plus riche. Un quartier sécurisé rempli de bureaux, de banques et de bars lounge. Un quartier pour cadres, avec restos chers et boutiques bio. Comme ailleurs, la rénovation a pour but de créer des espaces rentables à l'économie capitaliste et mieux gérables par l'Etat.

Tout cela aux dépens des pauvres pour lesquels la vie sera trop chère pour rester. Qu'on soit ou non directement expulsé, on devra partir toujours plus loin de Paris. Ce n'est pas pour dire que c'est mieux aujourd'hui, effectivement beaucoup de logements sont en mauvais état et en plus on paye des loyers. S'opposer maintenant à ces projets, c'est lutter contre ces transformations, pour que les gens ne soient pas obligés de s'en aller ; c'est résister à ces logiques conçues pour enrichir une petite partie de la population.

Des formes d'organisation, de résistances et de luttes ont existé et existent encore face à l'augmentation du coût de la vie, à la chasse aux pauvres : constitution de collectif(s) de quartier pour faire face aux administrations, agences immobilières, propriétaires, promoteurs. Mais aussi pour perturber des conseils municipaux et des « réunions de concertation », pour exiger des logements, pour résister ensemble aux expulsions, pour organiser des grèves de loyers et occuper des maisons vides....
C'est pour discuter de tout cela et tenter de s'organiser ensemble que nous appelons à une réunion publique:

Mardi 18 octobre 2011 à partir de 20h au Casa Pobla- no, 15 rue Lavoisier, Montreuil (métro Robespierre).

Nous ne représentons aucun parti et aucun syndicat et nous ne voulons pas être représentés.

 

Les Sorins


Le 94 rue des Sorins, c'était un très grand bâtiment squatté depuis 2008 par 300 personnes. Début mai 2011, les habitants apprennent qu'ils sont expulsables. Ils se mettent à lutter contre leur expulsion et demandent des logements et des papiers. Beaucoup de personnes se montrent solidaires. Dès qu'ils commencent à se mobiliser, les habitants sont la cible d'un harcèlement policier : la police arrête plusieurs jours de suite des sans-papiers dans les rues autour du squat.
A la toute fin du mois de juillet 2011, les habitants sont expulsés. Des dizaines d'entre eux sont alors arrêtés ; dix sont enfermés au centre de rétention de Bobigny puis re- lâchés. Suite à cela, des dizaines d'obligations de quitter le territoire ont été délivrées.
Les anciens habitants décident pour la plupart de rester ensemble et de continuer à lutter. Ils campent d'abord une nuit place de la Fraternité, puis restent presque un mois square de la République, et sont aujourd'hui sur un stade de foot boulevard Chanzy. Durant ces quelques mois, les Sorins ont organisé un rassemblement devant la mairie, plusieurs manifestations à Montreuil, participé à des manifs à Paris, lancé des rassemblements devant les ambassades de différents pays, appelé à des réunions avec des soutiens, fait des points d'infos tous les jours et des repas de soutien chaque semaine.
Préfecture et mairie ont déjà reçu des habitants des Sorins. La préfecture a refusé de considérer leur demande de logement et de régularisation, et leur a dit d'être le moins visible possible. Quant à la mairie, après avoir demandé que ces personnes soient expulsées, elle les avait encouragées à faire des milliers d'euros de travaux « d'hygiène et de sécurité » chez eux, juste quelques semaines avant l'expulsion. Ensuite, elle leur a conseillé l'endroit qu'ils occupent à présent (un endroit où presque personne ne les voit). Aujourd'hui, elle prétend qu'elle les soutient tout en disant qu'elle ne peut rien faire pour eux !
Point d'info tous les jours à 18h
Tous les vendredi soir, repas de soutien à 19h, Boulevard Chanzy, le stade est juste au-dessus du terrain de pétanque (c'est à l'angle avec la rue des Sorins)
Envoyer un mail à cette adresse permet d'être tenu au courant des différentes initiatives : sorinsenlutte@yahoo.fr
Cet encart date du 2 octobre. Il est possible que les gens des Sorins quittent le stade d'ici peu, mais rien de sûr. Si c'est le cas, l'information sera donnée via le mail.

 

Le 178


Le 178 rue Robespierre était squatté depuis une quinzaine d'années et a été racheté en 2009 par la mairie de Bagnolet. Il figure sur la liste des parcelles concernées directement par le projet de restructuration.
Fin juillet 2011, le 178 se fait expulser. 26 personnes à la rue. Une petite manifestation a lieu le soir même pour protester. Plusieurs des expulsés décident alors de camper devant le bâtiment avec leurs affaires. Ils restent là jour et nuit et demandent à être relogés et pour certains à avoir des papiers.
De temps en temps, ils lancent de petites initiatives publiques auxquelles viennent quelques soutiens : rassemblement le premier jour de la destruction de leur bâtiment, réunion d'information, manifestation jusqu'au forum des associations de Bagnolet, rassemblement devant la mairie...
Régulièrement, les anciens habitants se rendent à quelques-uns à la mairie. Ils sont parfois reçus, on leur fait quelques promesses, qui varient au fil des jours, et n'ont jamais mené à rien de concret.
Un jour, début septembre, les autorités viennent les menacer. Ils seraient trop visibles, il faut qu'ils enlèvent leur banderole, et leurs bâches. Deux jours après, ils sont expulsés du trottoir. Certains sont arrêtés, emmenés au commissariat, on leur colle des amendes de plusieurs centaines d'euros.
Les expulsés décident de réoccuper le trottoir. Mi-septembre, ils sont à nouveau expulsés. Aujourd'hui, après trois expulsions, les habitants sont dispersés ; on ne sait pas ce qui va advenir.
Une adresse mail existe pour se tenir au courant des éventuelles suites : robespierre_enlutte@yahoo.fr

Outres les textes qui précédent le 4 pages comporte des illustrations et le plan de restructuration des quartiers du Bas-Montreuil et des Coutures à Bagnolet :

jeudi 22 septembre 2011

HIER COLONISÉS, AUJOURD’HUI EXPLOITÉS, DEMAIN RÉGULARISÉS

Dernières nouvelles des Sorins... maintenant la cantine de soutien c'est LE VENDREDI SOIR.
Le texte du collectif, avec les rdv à jour :

HIER COLONISÉS, AUJOURD’HUI EXPLOITÉS, DEMAIN RÉGULARISÉS

Depuis le 31 juillet, à Montreuil, des centaines de personnes, hommes, femmes, enfants, dorment dehors, d'abord dans le square de la République et maintenant sur le terrain de foot du stade André Blain.

Jetés à la rue violemment par les CRS, ils ont dû abandonner leur logement (une ancienne usine qu’ils occupaient depuis 2008, rue des Sorins) sans même pouvoir récupérer leurs affaires. Ils venaient pourtant d’y réaliser de nombreux travaux d’hygiène et de sécurité et de signer une convention avec la mairie et le fournisseur d’eau. La préfecture en a profité pour arrêter ceux sans papiers et délivrer des arrêtés d’expulsion.

Mais nous continuons la lutte !

* RASSEMBLEMENTS LES LUNDIS DEVANT LES AMBASSADES
Algérie, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Mali, Niger, Sénégal.
Départ du stade André Blain à 10h.

* REPAS DE SOUTIEN TOUS LES VENDREDI SOIRS
Boissons et plats pas chers - soutien à prix libre -
au stade André Blain à partir de 19h30.

* POINT INFO TOUS LES JOURS A 18H
au stade André Blain. Pour être tenu informé, envoyez un mail à sorinsenlutte@yahoo.fr

* RÉUNION SOUTIENS/SORINS TOUS LES MERCREDIS A 19H
au stade André Blain.


“La pauvreté n’est pas un délit, mais jeter 300 personnes à la rue est un crime.”

Les expulsés ont notamment besoin de :
- tentes - couvertures - nourriture (huile et pâte d'arachide, riz, fruits, légumes, ...)
- jouets - couches pour bébés - produits de toilette - fournitures de cours pour adultes (cahiers, crayons,..)

On peut passer à tout moment voir les expulsés pour obtenir des renseignements, déposer de l'aide ou manifester son soutien.

Collectif des expulsés de la rue des Sorins
Stade André Blain,
138 boulevard Chanzy, Montreuil
métro Croix de Chavaux ou Robespierre

mardi 13 septembre 2011

expo de septembre





Nicolas Herbet

Photos et dessins à l'encre & techniques mixtes








à SALAMATANE


à partir du 14 septembre


vernissage le samedi 17 à 17h

lundi 1 août 2011

Habitants des Sorins, chassés de partout, toujours debout

dimanche 31 juillet 2011

Voici le tract des habitants des Sorins distribué aujourd’hui à Montreuil lors de la manifestation contre toutes les expulsions. Les habitants ont été chassés hier de la place de la Fraternité où il s’étaient rassemblés suite à l’expulsion. Hier et aujourd’hui ils ont trouvé refuge à la bourse du travail à Croix de Chavaux. Pas encore de nouvelles précises des personnes placées en centre de rétention.

Chassés de partout, toujours debout

Nous habitions le bâtiment situé au 94 rue des Sorins à Montreuil depuis 2008. Plus de 300 personnes : jeunes travailleurs, familles avec enfants, certains ont des papiers d’autres non. Le lieu était vaste, c’était une ancienne usine, nous l’avions occupée pour ne pas dormir dehors. Menacés d’expulsion depuis mai 2010 nous avons été expulsés le samedi 30 juillet, à 7 heures du matin, par une armada policière composée de 50 fourgons qui a occupé le quartier toute la journée.

Alors que nous avions vécu des années sans eau, une convention avait été passée récemment avec la ville, le fournisseur d’eau et nous, et immédiatement nous avions commencé à équiper le bâtiment de sanitaires, inextants juqu’alors. Ces travaux nous les avons payés de notre poche : 5 300 euros pour l’installation des douches et des toilettes, pour l’approvisionnement d’eau dans tout le bâtiement et pour augmenter le nombre de sortie de secours. Des mois auparavant nous avions déjà fait pour 3080 euros de travaux pour mettre l’électricité aux normes et des démarches étaient en cours avec EDF concernant l’arrivée élecrtique au compteur. À la veille de l’expulsion, le vendredi 29 juillet, nous avions lancé un appel aux responsables de la mairie pour venir voir les travaux que la mairie avait elle-même exigés de nous. Le lendemain, tôt le matin nous avons été expulsés de notre logement.

Lors de l’expulsion, après nous avoir trié entre ceux ayant des papiers et ceux n’en ayant pas, la préfecture, par souci de nous diviser, a proposé des relogements de 15 jours à des familles, que certaines ne pouvaient qu’accepter. Une proposition à laquelle l’assemblée des habitants étaient majoritairement opposée, comme une offense à la forte solidarité qui existe entre nous. Le bras droit du préfet a même osé donner à choisir à l’un de nos délégués entre l’hôtel dans le silence ou le Mali avec fracas. Nous considérons que cette proposition n’était pas un moyen de répondre à cette situation, mais de la faire disparaître dans le mépris. La préfecture a d’ailleurs procédé à 80 interpellations. Au dernière nouvelle il semblerait que 12 habitants aient été placés en centre de rétention. Nous exigeons qu’ils soient libérés immédiatement.

Dans l’aprés-midi du samedi, les quelques soutiens des habitants de l’usine et des habitants des Sorins ont été pris dans une nasse policière qui a frappé sans raison, les personnes réunies, avec la volonté délibérée de procéder à des interpellations, sans accorder aucune considération au vice-consul du Mali, présent sur les lieux, qui tentait de négocier la libération immédiate du groupe piégé. Environ 80 personnes ont été ainsi emmenées au commissariat du 18ème, et relâchés relativement rapidement.

Nous, les habitants des Sorins, demandons depuis le début une table ronde avec la préfecture et la mairie, qui ne cessent de se renvoyer les responsabilités l’une à l’autre, mais qui sont fondamentalement d’accord pour nous faire disparaître, mais nous ne lâcherons rien, et exigeons toujours des relogements définitifs pour tous les habitants et la régularisation pour toutes et tous. Et vite !

Le collectif des habitants du 94 rue des Sorins

source

samedi 30 juillet 2011

dimanche 10 juillet 2011

*40 ans 67* // Activestills



*40 ans 67* // Activestills

À l’issue de la guerre des Six-Jours, en 1967, Israël a triplé son territoire. La victoire est célébrée comme l’une des plus grandes dans l’histoire du pays. Israël la commémore chaque année par de grandes fêtes et le récit unique est celui de la grandeur et de l’héroïsme de l’État israélien. Est-ce vraiment une victoire ? Qui sont ceux qui en payent encore le prix ? Depuis cette date des colonies ne cessent de s’étendre sur les terres palestiniennes, dont les habitants sont expropriés. Des millions de gens vivent au quotidien l’emprisonnement, la répression, la dépossession, l’humiliation et le déni des droits les plus fondamentaux. Les conséquences de cette «victoire» ont généré cette situation : c’est un visage de la société israélienne ; c’est une image qu’elle refuse de voir.

En 2006, nous, membres d’Activestills, collectif de photographes, avons rassemblé des photos pour une exposition, au mois de mai 2007. Elle porte sur cette «victoire», telle qu’elle est perçue par le public israélien. L’exposition restitue la réalité de quatre villes occupées par Israël – Hébron, Jérusalem, Bethléem et Gaza – et propose un état des lieux après quarante ans d’occupation.

Le collectif Activestills a été créé en 2005 par plusieurs photographes, convaincus que les photographies peuvent aider à lutter contre l’occupation en montrant sa réalité. Son principe est que le travail en commun profiterait à tous et pourrait amener une plus grande visibilité. Le collectif est actif en Israël et en Palestine ; il se concentre sur la documentation politique et sociale: productions, publications et expositions de rue, sur des questions absentes du discours dicté par les médias dominants. L’usage de l’espace public comme plateforme pour présenter notre travail provient de notre désir de communiquer et de la volonté d’influencer la rue, là, où le pouvoir de transformer la société existe. De plus, le groupe rassemble des documents sur toutes les activités et protestations des différents mouvements et organisations en Israël et en Palestine, pour aider à la lutte contre l’occupation.

L’exposition, qui rassemble des travaux de photographes israéliens, palestiniens, et internationaux, est montrée dans différentes villes d’Israël et Palestine, ainsi qu’en Europe et aux États-Unis.

Merci à tous ceux qui nous ont aidé à exposer dans les rues.

Les photographes : Anne Paq // Keren Manor // Mohammed Abed // Nir Landau // Nayef Hashlamoun // Oren Ziv // Tess Scheflan // Wissam Nassar // Yotam Ronen

expo photos Activestills + vidéo Regarde à vue jusqu'au 24 juillet

à SALAMATANE

vernissage, projection et débat le jeudi 14 juillet à 20h

mercredi 6 juillet 2011

soirée contre les expulsions de lieux de vie et d'activité

samedi 9 juillet 2011 à 18h


Rencontres, cantine et concert

Soutien aux habitants du 94 rue des Sorins et du 234 rue de Rosny, tous menacés d'expulsion !

La soirée aura lieu au sein des « murs à pêches » de Montreuil, sur la parcelle et grâce à l'accueil de l'association « Lez'arts dans les murs ».

Entrée libre à partir de 18h, restauration et buvette sur place

Invités :
TOYA (raggae soninké)
Aboubakar Kafango (musique traditionnelle mandingue - Burkina)
invités et
interventions sur les luttes en cours contre les expulsions

Adresse : 71 bis rue Pierre de Montreuil
Métro mairie de Montreuil, bus 102, 121, 122 arrêt Danton ou St Just (15 mn du métro)

[Rendez-vous publié sur Démosphère]
source: CIP-IDF

voir aussi: Allergie à l'air du temps — Compassion & stigmatisation,
un double langage permanent, le cas Voynet à Montreuil.

mercredi 18 mai 2011

afro-beat international

Marcial, Guillaume & Manu remettent le couvert...

le trio en concert

à SALAMATANE

samedi 21 mai 2011 à 19h30 / entrée libre

mercredi 4 mai 2011

expo de mai

Tamara Roman Barbero - Photographe

















en attente de l'éruption


à SALAMATANE

du 11 au 29 mai 2011 - vernissage le samedi 14 à partir de 18h

lundi 2 mai 2011

FRAP 2011













Festival des Résistances et des Alternatives à Paris
 

FRAP 2011 / du 25 mai au 8 juin

mercredi 20 avril 2011

soirée de soutien aux rroms

Samedi 23 avril 2011 au 163 rue des pyrénées à Paris 20ème

de 14 heures à 21 heures, métro Gambetta.

Soirée de soutien aux Rroms avant leur procès le 28 avril.

Fête de La Baraka, "maison des Rroms"

lundi 4 avril 2011

expo d'avril

Magali Gibert - Sculpteur Plasticienne



Au fil de l'eau
et au bout du fil,
des mots.



à SALAMATANE

à partir du mercredi 6 avril 2011

mardi 1 mars 2011

downtown 81




downtown 81

1981, film de Edo Bertoglio,

avec Jean-Michel Basquiat, Deborah Harry, Ted Bafaloukos, Tom Baker, Eszter Balint…

musique de Jean-Michel Basquiat, John Lurie, DNA, Tuxedomoon, Blondie, Kid Creole and the Coconuts, James White and the Blacks, Vincent Gallo, Lydia Lunch, Suicide...

à SALAMATANE

samedi 5 mars 2011 à 19h30 / entrée libre

dimanche 20 février 2011

afro-beat international

Marcial & Guillaume rejouent à Salamatane, avec maintenant Manu au saxo...

à SALAMATANE

samedi 26 février 2011 à 19h30 / entrée libre